Publié : 13/05/2024

L'UITA condamne fermement la décision de la Cour suprême cambodgienne de confirmer les décisions des tribunaux inférieurs concernant les verdicts de culpabilité et les condamnations des dirigeant-e-s du LRSU, affilié à l'UITA, y compris la présidente Chhim Sithar, qui purge la peine maximale de deux ans d'emprisonnement. La décision de la Cour suprême rejette les appels des accusé-e-s et confirme le verdict de la Cour d'appel de Phnom Penh d'octobre 2023. En vertu de l'article 439 du code de procédure pénale cambodgien, le verdict de la Cour suprême est définitif.

Nous demandons également à NagaCorp d'user de son influence considérable pour persuader le gouvernement cambodgien de changer immédiatement de cap, de libérer la camarade Sithar et d'abandonner toutes les charges retenues contre elle et les autres dirigeant-e-s du LRSU. Nous demandons également à NagaCorp de réintégrer les travailleurs-euses licencié-e-s et les membres du LRSU et de négocier de bonne foi avec le syndicat.

  • Dans une déclaration officielle, le porte-parole du Bureau des droits de l'homme des Nations Unies, Jeremy Laurence, a déclaré : « [Les dirigeant-e-s du LRSU]... ont été condamné-e-s pour avoir simplement exercé leurs droits à la liberté de réunion et d'association pacifiques, protégés à la fois par la Constitution cambodgienne et par le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, ratifié par le Cambodge en 1992. Les droits de réunion et d'association pacifiques comprennent le droit d'organiser des réunions, des sit-in et des grèves, ainsi que le droit des individus d'interagir et de s'organiser entre eux pour exprimer, promouvoir, poursuivre et défendre collectivement des intérêts communs. »
  • La Commission de l'application des normes de l'OIT examinera la conformité du Cambodge avec la convention 87 de l'OIT sur la liberté syndicale et la protection du droit syndical lors de la Conférence internationale du travail de juin 2024 ; le cas a fait l'objet d'une « double note de bas de page », ce qui signifie que des informations plus détaillées ont été demandées au gouvernement.
  • L'UITA a déposé des plaintes auprès de l'OCDE contre les principaux investisseurs de NagaCorp en Suisse et aux États-Unis pour manquement au devoir de diligence en vertu des principes directeurs de l'OCDE à l'intention des entreprises multinationales.

Pour plus d'informations sur la lutte chez NagaWorld au Cambodge, veuillez consulter le site web de la campagne de l'UITA qui donne au public un historique détaillé de cette lutte et qui est disponible en anglais, en khmer et en chinois.

La secrétaire générale de l'UITA, Sue Longley, a déclaré : « La lutte pour les droits du travail chez NagaWorld, y compris le droit de s'organiser et de négocier collectivement, se poursuivra. Nous demandons au gouvernement royal du Cambodge de libérer immédiatement la camarade Sithar et d'abandonner toutes les charges qui pèsent sur les dirigeant-e-s du LRSU. »

La lutte pour les droits du travail chez NagaWorld, y compris le droit de s'organiser et de négocier collectivement, se poursuivra. Nous demandons au gouvernement royal du Cambodge de libérer immédiatement la camarade Sithar et d'abandonner toutes les charges qui pèsent sur les dirigeant-e-s du LRSU.
Sue Longley, secrétaire générale de l'UITA