Publié : 26/03/2021

Une étude récente sur les conditions de travail dans les plantations de bananes du Guatemala confirme les avantages évidents de l'affiliation syndicale en comparant les conditions de travail dans les plantations syndiquées du nord du pays à celles du sud où la répression syndicale est généralisée.

Les travailleurs-euses syndiqué-e-s du secteur de la banane dans le nord du Guatemala :

  • gagnent plus : 586 USD par mois/2,52 USD par heure dans le nord, contre 308 USD/1,05 USD par heure dans le sud ;
  • travaillent moins d'heures : 54 heures par semaine dans le nord contre 68 heures dans le sud, soit une différence de 25,9% ;
  • ont une pause déjeuner de 60 minutes, contre 20 minutes dans le sud ;
  • ont des lieux de travail plus sûrs et subissent moins de harcèlement sexuel et d'agressions verbales. Selon l'étude, 58% des femmes sont confrontées au harcèlement sexuel et à d'autres formes de violence sexiste au travail, et les travailleurs-euses sont 81% plus susceptibles d'être victimes d'agressions verbales dans les plantations non syndiquées.

Le Guatemala est le troisième exportateur de bananes et a une longue histoire de répression syndicale avec 101 syndicalistes assassiné-e-s entre 2004 et 2018.

César Guerra, de SITRABI, une affiliée de l'UITA, a expliqué : « La liberté d'association est garantie par la Constitution, mais dans la pratique, les travailleurs-euses du Sud sont toujours confronté-e-s à des obstacles pour accéder à leurs droits, notamment la longue histoire de violence contre les syndicats et la peur de perdre leur emploi. »

 

La liberté d'association est garantie par la Constitution, mais dans la pratique, les travailleurs-euses du Sud sont toujours confronté-e-s à des obstacles pour accéder à leurs droits, notamment la longue histoire de violence contre les syndicats et la peur de perdre leur emploi.
César Guerra, SITRABI