La Journée internationale des droits des femmes remonte au 8 mars 1857, lorsque les ouvrières du textile du Lower East Side de New York ont manifesté pour défendre leurs droits. Ces travailleuses, comme tant d'autres dans le monde et à travers le temps, ont démontré qu'en s'organisant, les femmes peuvent unir leurs voix, rendre visibles leurs conditions de travail et de vie et obtenir les changements nécessaires à l'avènement d'un monde durable, juste et plus stable.
En ce jour, et tout au long du mois de mars, les affiliées de l'UITA prendront diverses mesures pour continuer à construire sur cet héritage essentiel :
- En réponse à l'insécurité croissante, à la montée du militarisme et à la menace qui pèse sur la paix, les affiliées de la région Asie-Pacifique se concentrent sur le thème suivant: Les travailleuses pour la paix. L'appel à la paix n'est pas seulement une réponse à la guerre et au militarisme, mais aussi à l'augmentation de l'intolérance et de la violence raciale, ethnique et religieuse à laquelle les femmes sont confrontées sur leur lieu de travail et dans leur communauté.
- En Afrique, les affiliées se mobilisent pour rompre le silence sur la violence multiforme à laquelle les femmes et les filles sont confrontées chaque jour pour un monde juste, durable et pacifique. Soulignant la pertinence du thème de la conférence annuelle de la Commission de la condition de la femme des Nations Unies, les affiliées appellent également les États à protéger les droits des femmes et des filles dans les espaces numériques et à remédier à la violence sexiste en ligne afin de créer un monde numérique plus inclusif.
- En Amérique latine, les affiliées se concentrent sur la lutte contre la violence fondée sur le genre, tant au travail qu'à la maison. Les femmes syndicalistes du Comité latino-américain des femmes (Clamu) sont déterminées à poursuivre leur travail de sensibilisation et d'autonomisation dans toute la région.
- En Europe et en Amérique du Nord, la Journée internationale des droits des femmes est l'occasion de souligner le rôle des syndicats dans la lutte contre la violence et pour l'égalité des salaires et des pensions. Les affiliées souligneront également que l'adhésion à un syndicat est la meilleure défense contre la discrimination au travail.
La présidente du comité des femmes de l'UITA, Patricia Alonso, a déclaré : « Alors que nous élevons la voix des travailleuses du monde entier, souvenons-nous de deux des plus grandes voix de notre lutte qui sont récemment décédées : la camarade Ela R. Bhatt, fondatrice de la Self-Employed Women's Association (SEWA) en Inde, et la camarade Myrtle Witbooi, présidente de la Fédération internationale des travailleuses domestiques (IDWF). Qu'elles reposent en paix. »
