Alors que les récentes discussions entre les pays membres de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN) ont permis d'exercer une pression importante sur le Myanmar, la dictature militaire du Myanmar poursuit son règne de terreur avec plus de 750 citoyen-ne-s tué-e-s et plus de 3000 détenu-e-s.
- L'UITA et les autres Fédérations syndicales internationales (FSI) multiplient les appels à toutes les entreprises mondiales qui font des affaires au Myanmar avec l'armée pour qu'elles mettent fin à ces relations immédiatement. « L'isolement financier de l'armée, de ses entreprises et des sociétés complices et un embargo sur les armes sont nécessaires de toute urgence pour aider le peuple du Myanmar dans sa lutte pour mettre fin au régime militaire et rétablir la voie de la démocratie. Chaque entreprise étrangère doit être appelée à rendre des comptes pour s'assurer qu'elle n'a absolument aucune relation d'affaires directe ou indirecte avec l'une des 120 entreprises et 45 sociétés complices énumérées dans le rapport de l'ONU. », a commenté Hidayat Greenfield, Secrétaire régional de l'UITA pour l'Asie-Pacifique.
- Dans une récente déclaration des experts de l'ONU, le Rapporteur spécial des Nations Unies sur la situation des droits de l'homme au Myanmar, Tom Andrews, a exhorté : « Les entreprises, tant individuellement que collectivement, devraient exercer le maximum de pression sur les militaires du Myanmar pour qu'ils mettent un terme à ce qui, selon la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, pourrait s'apparenter à des crimes contre l'humanité... Les revenus que les militaires tirent des entreprises nationales et étrangères renforcent considérablement leur capacité et leur aptitude à commettre ces graves violations. »
- Les FSI d'Asie/Pacifique demandent la libération immédiate de tous-tes les prisonniers-ères politiques : « Une omission flagrante dans la déclaration [de l'ASEAN] est la demande de libérer tous-tes les prisonniers-ères politiques, de cesser les arrestations et d'annuler les condamnations. »
La Secrétaire générale de l'UITA, Sue Longley, a déclaré : « L'UITA continuera à faire pression sur les sociétés transnationales avec lesquelles nous sommes en relation pour qu'elles soient solidaires avec le peuple du Myanmar contre la dictature militaire. Les excuses et les retards sont totalement inacceptables alors que de nouvelles personnes sont chassées, détenues et assassinées chaque jour. Cependant, la priorité est d'obtenir que les entreprises qui font des affaires avec les militaires cessent maintenant. Vous ne pouvez pas soutenir le peuple du Myanmar et financer ceux qui les abattent. »