Publié : 28/09/2021

L’UITA et d’autres fédérations syndicales internationales continuent d’appeler le BIT à protéger la santé physique et mentale de Ramzi Derder, un membre du bureau national de la Fédération nationale des travailleurs-euses de l’économie informelle, affiliée à la Confédération syndicale des forces productives (COSYFOP).

Ramzi a été arrêté le 30 juin 2021 et mis sous mandat de dépôt sous des motifs fallacieux. Il est accusé d’appartenance à une organisation terroriste, d’atteinte au moral de l’armée et d’atteinte à l’unité nationale à travers ses publications sur les réseaux sociaux. Le 18 juillet 2021, la chambre d'accusation a confirmé les dispositions de l'ordonnance du juge et Ramzi a été envoyé à la prison de Batna. Le 2 août 2021, Ramzi a été transféré dans le département des condamnés à mort et des accusés pour terrorisme. Aucune date pour son procès n’a été fixée pour l’instant. Son état physique et moral se détériore.

  • Le mouvement syndical indépendant et démocratique algérien continue de faire les frais d’une politique de répression étatique, politique, policière, administrative et judiciaire, et ce dans l’ignorance totale des observations rendues par la Commission des experts de l’OIT, en février 2020, avec une augmentation du nombre de syndicalistes harcelé-e-s ou envoyé-e-s en prison.
  • L’UITA, IndustriALL et l’ISP travaillent ensemble pour défendre nos organisations affiliées en informant le BIT et d’autres instances onusiennes ou régionales des violations auxquelles nos membres font face et en les dénonçant régulièrement auprès de l’Etat algérien.

La Secrétaire générale de l’UITA Sue Longley pointe cette violation manifeste des droits humains : « Ramzi doit être libéré sans condition et sans poursuite. Nous appelons le BIT à nous aider dans cette campagne pour sa libération. Nos affiliées continuent la lutte pour une République démocratique, sociale et populaire algérienne dans laquelle la liberté d’association est pleinement respectée, en conformité avec les traités internationaux auxquels l’Algérie est juridiquement liée. »

Ramzi doit être libéré sans condition et sans poursuite. Nous appelons le BIT à nous aider dans cette campagne pour sa libération. Nos affiliées continuent la lutte pour une République démocratique, sociale et populaire algérienne dans laquelle la liberté d’association est pleinement respectée, en conformité avec les traités internationaux auxquels l’Algérie est juridiquement liée.
Sue Longley, secrétaire générale de l'UITA