Publié : 04/03/2023

Des milliers de syndicalistes, dont des membres de la FGAT-UGTT, affiliée à l'UITA, se sont rassemblé-e-s aujourd'hui à Tunis pour protester contre la répression croissante du président tunisien Kais Saied. Les représentant-e-s syndicaux-ales internationaux-ales qui se rendaient à Tunis pour participer à la manifestation ont été informé-e-s hier qu'ils et elles ne seraient pas autorisé-e-s à entrer dans le pays.

  • Le 25 juillet 2021, Saied a limogé le gouvernement, suspendu le Parlement et s’est emparé d’une série de pouvoirs avant de gouverner par décret. En février 2022, Saied a pris le contrôle du pouvoir judiciaire indépendant, en créant le Conseil judiciaire suprême temporaire.
  • Le 31 janvier 2023, Anis Al-Kaabi, secrétaire général du Syndicat des travailleurs-euses de la route de Tunisie, a été arrêté à la suite d'une grève des travailleurs-euses des postes de péage et accusé d'avoir causé des pertes financières à l'État.
  • À la suite de son arrestation, le groupement Global Unions a publié une déclaration dans laquelle il condamne avec la plus grande fermeté sa détention, ajoutant que le harcèlement et les convocations par la police de plusieurs dirigeants et membres de l'UGTT (Union générale tunisienne du travail) portent gravement atteinte à l'activité syndicale, violent les droits syndicaux fondamentaux et contreviennent aux conventions internationales ratifiées par la Tunisie et à la Constitution tunisienne.
  • Le 19 février, la secrétaire générale de la Confédération européenne des syndicats, Esther Lynch, a été expulsée de Tunisie après avoir participé à une manifestation à Sfax organisée par l'UGTT pour protester contre la répression du gouvernement à l'égard des syndicats et la répression des droits.
  • Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Volker Turk, a condamné « l'escalade de la répression » en Tunisie.
  • L'UITA a écrit à l'UGTT et à la FGAT-UGTT pour leur faire part de son soutien total à la campagne de libération d'Anis Al-Kaabi et à leur combat pour la défense des droits syndicaux.

S'exprimant lors du rassemblement d'aujourd'hui, le secrétaire général de l'UGTT, Noureddine Taboubi, a déclaré sans équivoque : « Nous continuerons à défendre les libertés et les droits, quel qu'en soit le prix. Nous ne craignons ni les prisons ni les arrestations. »

 

Nous continuerons à défendre les libertés et les droits, quel qu'en soit le prix. Nous ne craignons ni les prisons ni les arrestations.
Noureddine Taboubi, secrétaire général de l'UGTT