Publié : 20/04/2023

Crédit photo : Programme des Nations Unies pour l'environnement

L'UITA a salué les projets des Nations Unies visant à élaborer un accord juridiquement contraignant sur la pollution plastique. Un comité de négociation établi au sein du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) a pour objectif d'achever un projet de texte d'ici à la fin de 2024, qui sera présenté à une conférence convoquée par le PNUE en vue de son adoption et d'une invitation à le signer. Le document encouragera la production et l'utilisation durables des plastiques, de la conception des produits à la gestion écologique des déchets en passant par l'utilisation efficace des ressources et le recyclage. Un tel accord aura un impact sur l'emploi et l'UITA appelle le comité de négociation à proposer une transition qui intègre le travail décent et la durabilité environnementale. La pollution plastique est une crise sanitaire et environnementale et constitue un défi majeur pour les affiliées de l'UITA :

  • 300 millions de tonnes de plastique sont produites chaque année, alors que l'on estime que seuls 9 % des nouveaux plastiques sont recyclés. Les êtres humains sont exposés à une grande variété de produits chimiques toxiques par inhalation, ingestion et contact cutané direct avec les plastiques, y compris les microplastiques.
  • Selon les Nations Unies, il y aura environ 12 milliards de tonnes métriques de déchets plastiques dans les décharges et dans l'environnement d'ici 2050. La pollution est bien plus importante que le plastique que nous voyons dans les déchets jetés dans les rues, dans les parcs, sur les plages et dans les décharges, car les microplastiques sont présents dans l'air et dans les aliments.
  • Des chercheurs de l'université d'Auckland, en Nouvelle-Zélande, ont calculé que 74 tonnes métriques de microplastiques tombent de l'atmosphère sur Auckland chaque année, soit l'équivalent de plus de 3 millions de bouteilles en plastique tombant du ciel.
  • Les microplastiques se retrouvent sur les fonds marins où ils infiltrent le plancton et d'autres plantes marines, sont avalés par les animaux marins et contaminent nos aliments et notre eau.

La secrétaire générale de l'UITA, Sue Longley, a déclaré : « La production dans le secteur de la transformation des aliments et des boissons utilise des quantités insoutenables d'emballages en plastique. Si des emplois sont potentiellement menacés par l'appel à des emballages plus durables, d'autres le sont encore plus si nous ne participons pas à la recherche d'emballages alternatifs respectueux de l'environnement. La voix des travailleurs et travailleuses et de leurs syndicats doit être entendue pour façonner le changement vers une transition juste qui offre des emplois syndicaux de qualité et réduit considérablement la pollution. »

 

La production dans le secteur de la transformation des aliments et des boissons utilise des quantités insoutenables d'emballages en plastique. Si des emplois sont potentiellement menacés par l'appel à des emballages plus durables, d'autres le sont encore plus si nous ne participons pas à la recherche d'emballages alternatifs respectueux de l'environnement. La voix des travailleurs et travailleuses et de leurs syndicats doit être entendue pour façonner le changement vers une transition juste qui offre des emplois syndicaux de qualité et réduit considérablement la pollution.
Sue Longley, secrétaire générale de l'UITA