Publié : 10/12/2021

À l'occasion de la Journée des droits de l'homme, le 10 décembre, l'UITA se joint aux autres organisations syndicales internationales pour une journée d'action visant à demander la fin des violations des droits humains et syndicaux aux Philippines. Les affiliées de l'UITA se sont rassemblées dans les rues de Manille pour réclamer des droits et la justice pour le peuple philippin.

  • Il y a eu 50 exécutions extrajudiciaires de syndicalistes sous l'administration du président Duterte ; les attaques contre la liberté d'association ont été systématiques en vertu de la loi antiterroriste de 2020, et la « National Task Force to End Local Communist Armed Conflict » (NTF-ELCAC), défendue par le président Duterte, sert en pratique à écraser le syndicalisme indépendant.
  • 17 dirigeant-e-s syndicaux-ales ont été pris-es pour cible par des agents de la sécurité de l'État ou de la police industrielle pour avoir mené des activités syndicales, 16 ont été criminalisé-e-s par des accusations forgées de toutes pièces et 12 syndicalistes sont toujours au secret.
  • Les syndicats mondiaux et nationaux demandent l'envoi immédiat d'une mission tripartite de l'OIT aux Philippines, une enquête sur les assassinats extrajudiciaires de syndicalistes et un engagement, assorti de politiques et de pratiques concrètes, de la part du gouvernement afin de mettre un terme à « l'étiquetage rouge » des syndicalistes et de leurs activités légitimes (pratique consistant à les désigner comme communistes ou terroristes).
  • Toujours à l'occasion de la Journée des droits de l'homme, le prix Nobel de la paix 2021 sera remis à Maria Ressa, directrice générale du site d'information philippin Rappler, pour ses « efforts visant à préserver la liberté d'expression, qui est une condition préalable à la démocratie et à une paix durable » ; Mme Ressa partage le prix avec le journaliste russe Dmitry Andreyevich Muratov.

#NoToTerrorLawPH #HandsOffTradeUnionsPH #StopRedTaggingPH