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La campagne de solidarité avec les travailleurs/euses de Zhanaozen produit des résultats

08.04.14 News
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La campagne internationale de solidarité avec les travailleurs/euses du pétrole détenus/es au Kazakhstan, soutenue par l’UITA, IndustriAll, la confédération des syndicats libres du Kazakhstan et l’Association pour la défense des droits de l’homme en Asie centrale, a donné des résultats. Trois mois après le lancement de la campagne, plus de 11.400 lettres, demandant la libération des travailleurs emprisonnés, ont été envoyées par le biais de LabourStart aux missions diplomatiques du Kazakhstan dans le monde. La campagne en ligne a été appuyée par l’envoi de lettre formelles de protestation de la part d’organisations syndicales, de manifestations devant les consulats et missions diplomatiques du Kazakhstan et de débats publics à l’occasion de forums internationaux.

Le mouvement de grève des travailleurs du pétrole, qui a eu lieu en 2011 et duré sept mois, et auquel participaient des milliers de travailleurs/euses, s’est terminé par un massacre lorsque la police a tiré sur les manifestants, en tuant 16 et en blessant des centaines. Trente-sept grévistes ont été traduits en jugement ; plusieurs d’entre eux ont été torturés et condamnés à des peines de prison.

Bien que les autorités kazakhes n’ont pas répondu publiquement à la campagne, il est clair qu’elles ont entendu les demandes du mouvement syndical international. Deux des 7 travailleurs détenus ont été relâchés ; trois d’entre eux, dont la seule femme parmi les détenus, ont été transférés de la prison à une colonie pénitentiaire. Les deux derniers, Shabdan Utkilov et Kanat Zhusipbaev, sont toujours en prison.

Au cours de la campagne, le Fonds syndical suisse de solidarité Solifonds a lancé une collecte de fonds au nom de la confédération des syndicats libres du Kazakhstan. Les fonds rassemblés viendront en aide aux victimes du massacre de Zhanaozen, aux familles des travailleurs emprisonnés, tués et blessés et à ceux qui ont perdu leur emploi et leur revenu à la suite du lock-out. Pour des informations sur les possibilités de contribuer, écrire à [email protected]