Home

Le Comité de sécurité alimentaire mondiale place les intérêts des investisseurs institutionnels avant les droits humains

22.10.14 Editorial
Version imprimable

L'UITA et les représentants des peuples autochtones, des agriculteurs et des ONG qui ont participé au Comité de la sécurité alimentaire mondiale (CSA) en 2104 ont vivement critiqué les Principes pour un investissement responsable dans l'agriculture et les systèmes alimentaires, récemment adoptés par le Comité de la sécurité alimentaire, qui placent le profit des entreprises avant le droit humain à l'alimentation.

Les Principes pour un investissement responsable dans l'agriculture et les systèmes alimentaires adoptés cette semaine à Rome, au cours de la 41ème session (13 au 18 octobre) du CSA, sont le fruit de plus de deux ans de négociations. L'UITA et d'autres organisations de la société civile, ont participé aux négociations grâce au Mécanisme de la société civile du Comité, dans l'espoir d’aboutir à un ensemble de principes qui favorisent le droit à l'alimentation, tout en protégeant les droits des travailleurs et des petits producteurs, l'accès commun à la terre, à l'eau, aux semences, aux forêts et à d'autres ressources, et de soutenir les politiques et investissements publics nécessaires à encourager l'agriculture durable.

Le Mécanisme de la société civile (CSM) du CSA a immédiatement publié une déclaration, où il dénonce que, à défaut de les placer dans un cadre global de droits de l'homme, les Principes pour un investissement responsable dans l'agriculture et les systèmes alimentaires sont «fondamentalement viciés». Le CSM dit craindre que les Principes puissent servir à légitimer des investissements irresponsables, et a demandé au CSA de «surveiller activement ce qui est fait au nom des Principes ».

Svetlana Boincean, la représentante de l'UITA au sein du CSM, a remarqué: «les droits spécifiques des travailleurs sont davantage pris en compte comme un élément important des négociations, mais ces progrès sont rendus inutiles par le texte sur les accords commerciaux et les investissements qui, nous le savons, anéantit ces mêmes droits. "

Le CSA est censé être le comité intergouvernemental "qui constitue le forum international et intergouvernemental le plus inclusif, où toutes les parties prenantes peuvent travailler ensemble et de manière coordonnée afin de veiller à la sécurité alimentaire et à la nutrition pour tous». De toute évidence, certaines «parties prenantes» semblent avoir, en l’occurrence, plus de poids que d'autres.