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Pratiques antisyndicales brutales de la part des Conserveries Marocaines DOHA

08.02.16 Urgent Action
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979Plus de 500 travailleurs/euses de la ville marocaine d’Agadir sont en grève depuis mars 2015 chez DOHA, une entreprise du florissant groupe BICHA. Les travailleurs/euses de DOHA, à près de 95 pour cent des femmes, sont employés/es à la mise en conserve de poissons et d’autres produits destinés à l’exportation. Avec l’aide d’autorités politiques et juridiques accommodantes, la société a cherché à démanteler le syndicat, à licencier ses membres, à punir les grévistes et à les traiter comme des criminels et à confisquer le logement du président du syndicat. CLIQUEZ ICI POUR ENVOYER UN MESSAGE A DOHA !

Les travailleurs/euses de l’usine DOHA d’Agadir ont formé une section locale de la Confédération démocratique du travail (CDT) en 2011. Après une grève de 20 jours, les autorités locales, sensibles au mouvement populaire qui gagnait toute la région, ont appelé la société à reconnaître le syndicat. Mais à partir de 2014, la direction a pris des mesures visant à dissoudre le syndicat, en imposant ses propres délégués des travailleurs/euses et en augmentant les pressions sur les travailleurs/euses, notamment en leur refusant des pauses pour aller aux toilettes. Le 6 mars 2015, la direction a licencié 51 personnes, dont 45 femmes. 25 travailleurs/euses licenciés/es sont membres de la CDT. Ces licenciements ont donné lieu à une nouvelle grève, qui se poursuit aujourd’hui.

L’entreprise a réagi en embauchant 500 nouveaux/elles travailleurs/euses, en violation du Code du travail, et en réclamant des dommages et intérêts punitifs contre les 51 membres syndicaux et MAD 3 millions (EUR 278.000) en dommages et intérêts au président du syndicat Rahmoun Abdellah. Puisqu’il n’est pas en mesure de verser cette somme, le tribunal a ordonné la « confiscation préventive » de son appartement, pour lequel il paye toujours une hypothèque. Le syndicat a organisé des occupations symboliques des lieux et des manifestations alors que la procédure concernant Abdellah est passée en appel et que les tribunaux ont confirmé la sanction confiscatoire imposée pour avoir défendu ses membres.

Vous pouvez soutenir leur lutte ! CLIQUEZ ICI pour envoyer un message à la société DOHA, lui demandant de reconnaître le syndicat, de réintégrer les travailleurs/euses licenciés/es, à abandonner les poursuites engagées contre eux/elles et le président du syndicat et à négocier de bonne foi.