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Solidarité de l’UITA avec les syndicats sud-coréens face à la répression croissante exercée par le gouvernement

20.06.16 News
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Solidarité de l’UITA avec les syndicats sud-coréens face à la répression croissante exercée par le gouvernement

Le procureur du gouvernement a requis une peine de huit ans de prison à l’encontre de Han Sang-gyun, le président de la Confédération coréenne des syndicats (KCTU), accusé de « délits criminels » en raison du rôle joué par la centrale syndicale dans l’organisation des grèves et des manifestations de protestation contre la politique du gouvernement. Celle-ci vise à renforcer la précarisation du travail et à limiter le champ des activités syndicales. Alors que les attaques des autorités contre les syndicats, les manifestations démocratiques, les droits fondamentaux et les libertés civiles se multiplient, le bureau du procureur a justifié cette peine sans précédent en qualifiant le refus par Han de se plier à son mandat d’arrêt comme « un crime majeur qui pourrait détruire les fondements de l’État de droit ».

Près de 600 membres et responsables de la KCTU ont été arrêtés ou détenus en relation avec les grèves et manifestations de 2015 qui sont à l’origine de l’inculpation de Han. Sept d’entre eux sont toujours emprisonnés et 13 ont été déclarés coupables  et condamnés à des peines allant de 8 à 18 mois de prison. Le secrétaire général de la KCTU Lee Young-joo n’a pas pu quitter le bureau de la centrale depuis qu’un mandat d’arrêt a été émis à son encontre en décembre dernier en raison des poursuites pénales dont il fait l’objet.

Le 17 juillet 2015, le Rapporteur spécial sur le droit de réunion pacifique et la liberté d’association avait soumis au Conseil des droits de l’homme un rapport (en anglais) qui critique vivement la criminalisation croissante des manifestations et des activités syndicales en Corée du Sud. Une délégation d’ONG, comprenant des représentants de la KCTU, s’est rendue à Genève pour participer à une session du Conseil des droits de l’homme et manifester devant le siège de l’ONU le 15 juin, une action à laquelle a participé un groupe international de l’UITA. Le jour suivant, le secrétariat de l’UITA a accueilli une délégation coréenne comprenant le directeur international de la KCTU Ryu Mikyung et Baek Minjuwha, la fille du paysan Baek Nam-gi. Celui-ci avait perdu connaissance après avoir été frappé par le jet d’un canon à eau de la police lors de la manifestation nationale à Séoul le 14 novembre dernier (article en anglais) et il est dans le coma depuis lors. Par le biais de son bureau coréen, l’UITA soutient activement le mouvement des paysans sud-coréens et en particulier leur lutte contre l’Accord de partenariat transpacifique (TPP) qui renforce le pouvoir de l’industrie agroalimentaire aux dépens des moyens de subsistance des agriculteurs, en sus de la défense des syndicats et de leurs droits.

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