Publié : 26/10/2021

Dans le cadre de la Semaine d'action mondiale 2021 de l'UITA en faveur du personnel hôtelier, la Fédération de l'Hôtellerie, Tourisme, Restauration, Catering et Branches Connexes (FHTRC), syndicat affilié à l'UITA représentant les travailleurs-euses du Sheraton Grand Conakry, a soumis, le 26 octobre, sa lettre d'intention de faire grève suite au licenciement il y a un an des dirigeants syndicaux. Selon la loi guinéenne, l'employeur a dix jours pour parvenir à un accord avec le syndicat, après quoi les travailleurs-euses seront légalement autorisé-e-s à faire grève. Au cours des quatre derniers jours, plus de 80% des travailleurs-euses ont déclaré leur intention de faire grève sur une pétition photographique.

  • Au cours de l'année dernière, l'UITA a soutenu la campagne pour la réintégration des deux dirigeants syndicaux qui ont été licenciés pour avoir défendu un collègue qui avait cassé un pot de fleurs.
  • Dans le cadre de leurs efforts pour obtenir la réintégration des dirigeants syndicaux, les travailleurs-euses ont remis cinq pétitions majoritaires demandant la réintégration ; quatre plaintes à la Société financière internationale, l'organisme de prêt privé de la Banque mondiale, pour le non-respect par le Sheraton Grand Conakry de ses normes de travail ; deux plaintes à l'Organisation internationale du travail ; et de nombreuses réunions avec des dirigeant-e-s politiques et communautaires en Guinée.
  • Le 7 octobre, le syndicat a marqué le premier anniversaire des licenciements par une conférence de presse déclarant la formation d'une coalition de syndicats en Guinée, comprenant des travailleurs-euses des mines, de l’enseignement et des banques, prête à entreprendre des actions de solidarité jusqu'à ce que les dirigeants syndicaux soient réintégrés. La coalition a fixé la date limite du 22 octobre pour la réintégration. Le propriétaire de l'hôtel, Palma Guinea, une filiale du groupe Topaz, l’a ignorée.

Veuillez regarder et partager cette courte vidéo des travailleurs-euses du Sheraton Grand Conakry expliquant pourquoi ils et elles sont prêt-e-s à faire grève !

« Nous voulons que nos dirigeants syndicaux soient réintégrés. À bas la corruption. À bas l'injustice », a déclaré Fatoumata Soumah, serveuse du Sheraton Grand Conakry et leader du comité syndical.

 

 

 

 

 

Nous voulons que nos dirigeants syndicaux soient réintégrés. À bas la corruption. À bas l'injustice.
Fatoumata Soumah, serveuse du Sheraton Grand Conakry et leader du comité syndical