Publié : 25/11/2022

Le 25 novembre marque la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes et donne le coup d'envoi de la campagne 16 Jours d'activisme, un effort mondial pour mettre fin à la violence et au harcèlement fondés sur le genre. Tout au long des 16 Jours d'activisme, les régions et les affiliées de l'UITA, en collaboration avec les autres fédérations syndicales internationales, coordonneront des manifestations publiques et des activités de sensibilisation.

La violence et le harcèlement fondés sur le genre comprend diverses formes de violence et de harcèlement, dont la violence domestique. La violence domestique a un impact sur le monde du travail, car les travailleuses ne laissent pas la douleur et la souffrance à la maison. Il s'agit donc d'une question qui concerne les syndicats et les lieux de travail. La santé et la sécurité des travailleuses, voire leur vie, peuvent être mises en danger, et les travailleuses peuvent faire l'objet de mesures disciplinaires ou être menacées de licenciement en raison de mauvaises performances liées au traumatisme de la violence domestique. Un certain nombre d'affiliées de l'UITA s'efforcent d'atténuer l'impact de la violence domestique et, en préparation du 25 novembre, des représentant-e-s syndicaux-ales se sont réuni-e-s en ligne pour échanger des informations et discuter de stratégies, notamment :

  • Comment les affiliés de l'UITA TUAC (UFCW) Canada et Unite the Union ont réussi à sensibiliser leurs syndicats à la question de la violence domestique, et comment TUAC (UFCW) Canada a réussi à faire pression sur le gouvernement canadien pour qu'il accorde 5 jours de congé payé aux survivantes de la violence domestique dans chaque province.
  • Comment DWU Nouvelle-Zélande a développé sa collaboration avec la société transnationale laitière Fonterra, y compris la formation des représentant-e-s syndicaux-ales ou « First Responders » (intervenant-e-s de première ligne) sur la violence domestique.
  • Comment créer un consensus autour d'une législation progressiste aux niveaux provincial et national, y compris le succès législatif du syndicat espagnol UGT au cours des dernières années.
  • Comment les comités des femmes de l'UITA au Togo et en Ouganda ont développé des stratégies pour sensibiliser leurs membres et les entreprises où la violence domestique reste taboue. Le Comité de femmes de l'UITA en Ouganda a produit une vidéo sur les impacts économiques de la violence domestique qui est maintenant utilisée par d'autres affiliées en Afrique.

La Présidente du Comité des femmes de l'UITA, Patricia Alonso, a déclaré : « La lutte contre les effets de la violence domestique exige la participation active de tous-tes les représentant-e-s syndicaux-ales, y compris les représentant-e-s industriel-le-s, et de tous-tes les dirigeant-e-s syndicaux-ales. Nous connaissons tous quelqu'un qui a souffert ou qui souffre de violence domestique, et nous savons comment cela affecte les gens au travail. Nous espérons que le Congrès de l'UITA adoptera un nouveau mandat fort sur la lutte contre la violence et le harcèlement fondés sur le genre. Nous redoublons nos efforts dans ce domaine en mémoire de Jenny Dowell (AMWU Australie), ancienne Vice-présidente de l'UITA (2002-2013), qui a été assassinée par son mari en 2013. »

Nous espérons que le Congrès de l'UITA adoptera un nouveau mandat fort sur la lutte contre la violence et le harcèlement fondés sur le genre. Nous redoublons nos efforts dans ce domaine en mémoire de Jenny Dowell (AMWU Australie), ancienne Vice-présidente de l'UITA (2002-2013), qui a été assassinée par son mari en 2013.
Patricia Alonso, Présidente, Comité des femmes de l'UITA