Publié : 29/09/2022

Depuis 2012, l'UITA et Banana Link coordonnent avec succès un processus de mise en place de plateformes syndicales au sein des filiales de la Compagnie fruitière en Côte d'Ivoire (SCB) et au Cameroun (PHP). Le but de ces plateformes est de créer une unité d’action entre les syndicats qui existent depuis longtemps dans des plantations de la compagnie. Cette dernière emlpoie plus de 17 000 travailleurs et travailleuses dans les plantations de bananes et d'ananas et les stations de conditionnement en Côte d'Ivoire, au Cameroun, au Ghana et en Équateur. L'UITA a des organisations syndicales affiliées dans les trois filiales africaines.

Début 2022, l'UITA, Banana Link et la Compagnie fruitière ont signé un accord de coopération sur la formation des travailleurs-euses des filières bananes et ananas. Deux formations ont pu se tenir en Côte d'Ivoire entre mai et juillet 2022 avec plus de 20 participant-e-s à chaque événement.

La dernière en date était consacrée à l'autonomisation des travailleuses à la SCB. Elle était encadrée par la Présidente du Comité des femmes travailleuses (COFET) et le Président de la plateforme SCB. Cet événement a permis de rassembler des travailleuses de la SCB qui occupent des postes différents dans les plantations et dont certaines n’avaient pas ou peu d'expérience syndicale. Les travailleuses sont parties de leurs propres expériences et vécu. Ensemble :

  • Elles ont identifié les inégalités entre les femmes et les hommes dans le monde du travail et dans la société en Côte d'Ivoire, ainsi que des moyens d’autonomisation des femmes.
  • À travers un jeu de rôle, elles ont libéré la parole, dénoncé des situations de harcèlement sexuel et développé des connaissances et outils pour accompagner les victimes et faire remonter les cas au sein de leur syndicat.
  • Elles ont mis l’accent sur l'importance du collectif pour défendre les droits des travailleurs-euses, ainsi que la présence de femmes à tous les niveaux de responsabilité au sein des syndicats.
  • Elles se sont engagées à créer des sous-comités de femmes dans les différents domaines pour soutenir le travail du COFET.

Claudelle Kouadio, Présidente du COFET, a déclaré : « Cette formation et ses premiers résultats sont une satisfaction morale pour moi et une preuve que nous allons dans le bon sens. Ce partenariat arrive au moment opportun et je souhaite qu’il dure dans le temps car il y a tellement de travailleuses à former sur les plantations, y compris des personnes qui travaillent dans des domaines très reculés qui n’ont pas accès à toutes ces informations. »

Cette formation et ses premiers résultats sont une satisfaction morale pour moi et une preuve que nous allons dans le bon sens. Ce partenariat arrive au moment opportun et je souhaite qu’il dure dans le temps car il y a tellement de travailleuses à former sur les plantations, y compris des personnes qui travaillent dans des domaines très reculés qui n’ont pas accès à toutes ces informations.
Claudelle Kouadio, Présidente du COFET