Les maraîchers-ères sont des acteurs-trices clés de la sécurité alimentaire. Pourtant, nombre d'entre eux-elles travaillent dans des conditions précaires et ne bénéficient pas d'une éducation formelle. Ainsi nait le programme Ecosanté de l'UITA. Entre 2010 et 2019, 3917 maraîchers (dont 1384 femmes) de sept pays d'Afrique de l'Ouest ont abandonné l'agriculture conventionnelle basée sur l'utilisation (et souvent l'abus) de pesticides et autres agents chimiques pour adopter des méthodes d'agriculture durable et biologique. Ils-elles représentent entre 5 et 10 % de la main-d'œuvre maraîchère totale de la région, un chiffre important compte tenu de l'absence de soutien gouvernemental. Cette initiative est le résultat d'un effort à long terme du programme Ecosanté de l'UITA dont les affiliées d'Afrique de l'Ouest sont le pivot central.
De nombreux scandales sanitaires, dont des empoisonnements dans la région, ont montré à quel point l'utilisation des pesticides peut être dangereuse pour la santé des maraîchers-ères, des consommateurs-trices et de l'environnement. Développé en collaboration avec l'Université d'Abomey Calvi au Bénin et la Communauté pour la pratique de l'Ecosanté (COPES), Ecosanté vise à :
- fournir une formation solide sur la transition vers l'agriculture biologique et l'agroécologie
- faciliter la réduction des risques professionnels par l'autosurveillance périodique de la santé des producteurs-trices de légumes
- générer des améliorations significatives des revenus des agriculteurs-trices permettant d'obtenir des moyens de subsistance décents
Guillaume Tossa, responsable du programme Ecosanté de l'UITA a déclaré : « Ce programme est fondamental car il permet d’agir concrètement pour l’amélioration des conditions de travail et de santé de nos membres affiliés, mais aussi de la sécurité alimentaire et de la santé des communautés et de la préservation de l’environnement. C’est un défi majeur du développement durable. Depuis plus de 10 ans, l’UITA est précurseur en la matière. »
