Publié : 31/05/2021

Dans les plantations de thé du Malawi, des dizaines de femmes ont fait état d'expériences de harcèlement sexuel et de violence sexiste, y compris, dans certains cas, de viols. Grâce au travail du mouvement syndical et à une récente action en justice au Royaume-Uni, ces témoignages horrifiants sont désormais entendus dans le monde entier.

Compte tenu de l'engagement de longue date des affiliées de l'UITA à mettre fin à la violence et au harcèlement fondés sur le genre, le comité national de coordination du projet des femmes de l'UITA (NPCC), composé des 5 affiliées malawites de l'UITA, a récemment publié une déclaration commune dans le journal national malawite The Nation dans le cadre de la lutte contre la violence :

  • Toute forme de violence fondée sur le genre n'est plus tolérée et les victimes ne seront pas réduites au silence.
  • Les membres des syndicats masculins doivent respecter les travailleuses.
  • Les employeurs ont le devoir de veiller à ce que le lieu de travail soit sûr pour toutes et tous.
  • Le gouvernement du Malawi doit ratifier la Convention 190 de l'OIT, qui offre un cadre complet pour mettre fin à la violence et au harcèlement dans le monde du travail.

Pour sensibiliser dans les plantations de thé et promouvoir le signalement confidentiel des cas, l’affiliée de l'UITA PAWUM, syndicat des travailleurs-euses des plantations, et le NPCC ont récemment lancé un dépliant éducatif bilingue intitulé « Les travailleuses et travailleurs du Malawi disent NON au harcèlement sexuel » avec les coordonnées des représentant-e-s syndicaux-ales.

Comme le dit Zione Pakulantanda, coordinatrice du projet national des femmes de l'UITA : « L'industrie du thé au Malawi est l'un des principaux employeurs du pays. Les femmes représentent environ 30% de l'industrie du thé au Malawi, mais peu d'entre elles occupent des postes à responsabilité. La plupart d'entre elles sont employées dans le cadre de contrats saisonniers et se voient demander des faveurs sexuelles en échange du renouvellement de leur travail. Les affiliées de l'UITA appellent les employeurs à respecter les droits des syndicats et à négocier avec eux afin d'éliminer la violence et le harcèlement fondés sur le genre au travail et à s'attaquer à ses causes profondes, comme le travail précaire. Ceci s'applique également à tous les secteurs de l'UITA. »

 

L'industrie du thé au Malawi est l'un des principaux employeurs du pays. Les femmes représentent environ 30% de l'industrie du thé au Malawi, mais peu d'entre elles occupent des postes à responsabilité. La plupart d'entre elles sont employées dans le cadre de contrats saisonniers et se voient demander des faveurs sexuelles en échange du renouvellement de leur travail. Les affiliées de l'UITA appellent les employeurs à respecter les droits des syndicats et à négocier avec eux afin d'éliminer la violence et le harcèlement fondés sur le genre au travail et à s'attaquer à ses causes profondes, comme le travail précaire. Ceci s'applique également à tous les secteurs de l'UITA.
Zione Pakulantanda, coordinatrice du projet national des femmes de l'UITA