Publié : 15/05/2023

Workers United/SEIU, affilié à l'UITA, a déposé une plainte auprès du Comité de la liberté syndicale de l'Organisation internationale du travail (OIT) concernant des violations des principes de la liberté syndicale et du droit à la négociation collective par le gouvernement des États-Unis. La plainte affirme que Starbucks exploite les faiblesses du droit du travail américain pour réduire à néant les efforts de syndicalisation des travailleurs et travailleuses et leur refuser un siège à la table des négociations. Le géant du café a tenté à plusieurs reprises de détourner les critiques sur sa campagne antisyndicale en affirmant qu'il adhérait aux normes fondamentales du travail de l'OIT, y compris la liberté d'association.

La plainte demande à l'OIT d'organiser une « mission » sur place, c'est-à-dire de rencontrer les travailleurs-euses de Starbucks et leur syndicat, la direction de Starbucks, des représentants du gouvernement américain et d'autres acteurs concernés afin d'enquêter sur la conduite de Starbucks. Si le gouvernement américain devait finalement accepter une telle mission, ce serait la première fois que l'agence des Nations Unies mènerait une mission aux États-Unis, ce qui indiquerait clairement que la conduite antisyndicale de Starbucks ne correspond pas aux normes internationales acceptées.

  • Depuis janvier 2021, les travailleurs-euses de plus de 280 magasins Starbucks ont voté en faveur d'une représentation syndicale. En raison du refus de Starbucks de négocier de bonne foi, aucune convention collective n'a été négociée.
  • Starbucks a licencié près de 200 militant-e-s syndicaux-ales et a proféré de multiples menaces de représailles à l'encontre des travailleurs-euses s'ils-elles votaient en faveur de la représentation syndicale.
  • En novembre 2022 et en avril 2023, des travailleurs-euses et des syndicats d'Autriche, de Belgique, du Brésil, de Colombie, de Finlande, d'Allemagne, d'Italie, de Serbie, d'Espagne et du Royaume-Uni se sont unis pour envoyer des messages de solidarité aux leaders syndicaux de Starbucks aux États-Unis confrontés à des représailles pour activité syndicale et pour appeler à la fin des tactiques agressives d'éviction syndicale de Starbucks.

Lydia Fernandez, membre de Starbucks Workers United à Philadelphie (Pennsylvanie), a déclaré : « Chez Starbucks Workers United, nous nous battons bec et ongles contre une énorme entreprise mondiale qui dispose de tout l'argent et de toutes les ressources nécessaires pour contourner toutes les lois qu'elle souhaite. Notre plainte auprès de l'OIT est extrêmement importante, non seulement pour obliger Starbucks à rendre des comptes aux États-Unis, mais aussi pour obliger les multinationales à rendre des comptes partout dans le monde ».

Chez Starbucks Workers United, nous nous battons bec et ongles contre une énorme entreprise mondiale qui dispose de tout l'argent et de toutes les ressources nécessaires pour contourner toutes les lois qu'elle souhaite. Notre plainte auprès de l'OIT est extrêmement importante, non seulement pour obliger Starbucks à rendre des comptes aux États-Unis, mais aussi pour obliger les multinationales à rendre des comptes partout dans le monde.
Lydia Fernandez, membre de Starbucks Workers United